
Texte : Enzo Fourteau / Photographies : AnneCharlotte Guinot
03-07-2023 – Jour 4 – de Sandilands à Caronport
Une autre journée rongée par la route, nous avons mangé un petit déjeuner préparé par mon père devant le lac, aux aurores. C’était pas mal apaisant et nous avons apprécié la présence d’une petite famille de canards.
Aujourd’hui, nous sommes repartis tôt et avons progressivement perdu les collines pour donner lieu à des plaines à perte de vue. La route était droite et plate, au sens propre du therme.
Parfois, on discernait des étendues de fleurs jaunes à travers les champs et c’était beau. Ça nous a aussi portés à réfléchir sur qui avait réussi a défricher tout ça. Peut-être ne le saurons-nous jamais.
Nous sommes passés par Winnipeg, En vérité, je m’attendais à mieux. C’était vachement déprimant et on trouvait un magasin de cannabis à chaque coins de rue. On a un peu mieux compris pourquoi presque tout le monde avait l’air défoncé dans le coin.
Quelques minutes plus tard, nous avons atteint le milieu théorique notre voyage. Nous avions effectivement atteint le milieu longitudinal du pays, pas quelque chose qu’on fait souvent depuis le Québec. Bref, nous avons pris des photos et c’était le fun.
Nous avons fini par arriver devant un paysage qui changeait un peu des pâturages infinis. C’était une grosse rivière entourée de vallons aux formes courbées, scintillante. J’ai peine à imaginer les Rocheuses que vous allons traverser.
Avant cela, j’avais oublié de mentionner un musée sur l’aviation de la Deuxième Guerre Mondiale que nous avons visité. C’était plutôt bien et j’ai été impressionné par les vieux avions et les vieilles, témoins d’une époque qui m’a l’air trop lointaine. Mis à part la guerre, on avait l’air de mieux y vivre, mais bon, que voulez-vous nous avons continué de rouler jusqu’à atteindre le Saskatchewan. Il n’y avait malheureusement pas de panneau et c’est vraiment dommage, parce qu’on était tous prêts pour la photo.
Nous avons aussi fini par nous arrêter sur le bord de la route, à côté d’un hangar qui faisait de l’ombre sur plusieurs autres vieilles bagnoles. Celles-là étaient plus abimées que dans le musée. C’est vraiment dommage qu’elles soient comme ça à l’abandon.
Nous avons ensuite atteint Regina, la capitale. Enfin, on y est pas allé directement mais on est passé à côté. Des fois, sur la route, il y avait des arches pleines de cameras et on a trouvé ça bien bizarre.
Peu importe, nous arrivâmes enfin à notre lieu de repos, alors que tout le monde était fatigué et n’en pouvait plus non plus. La suite de sous-sol était grande, un contraste avec le tonneau dans lequel nous avions dormi il y a deux jours. Nous mangeâmes dans le petit jardin de la cour arrière avant de prendre nos douches et un sommeil bien mérité.















