Texte : Enzo Fourteau / Photographies : AnneCharlotte Guinot
04-07-2023 – Jour 5 – de Caronport à la vallée de Kananaskis
Tout avait commencé dans ce même sous-sol que nous avions laissé la veille. Le réveil était difficile et, parce que j’avais très bien dormi, je me demandais pourquoi. Enfin, peu importe, nous avons mangé rapidement et à 8 heures, tous les sacs et toute la nourriture avaient été chargés. Nous avons fait un dernier au revoir à la propriétaire, qui était très gentille : elle nous avait préparé des muffins aux bleuets et ça vaut quand même le fait d’être souligné. Enfin, une énième journée passer à rouler s’annonçait.
Nous finîmes par arriver à une station – service, encore, me direz-vous – Il y avait un camion vraiment sympathique et nous sommes sortis pour le prendre en photo. Les choses avaient changé et je considère que le froid nous a beaucoup surpris.
Les plaines aussi avaient changé. Les plaines verdoyantes de blé et de canola avaient laissé place à des steppes aux couleurs ternes et où flânaient des vaches noires, les vaches de l’ Alberta. Car, oui, nous avons encore changé de province. C’est plutôt dommage, parce que nous avons manqué le panneau, qui cette fois, était bien présent. Bref, j’ai encore conduit aujourd’hui. C’était pas mal, je commence vraiment à être confortable. J’ai même dépassé d’autres voitures, même pris de la pluie. C’est plutôt dommage que j’aie failli manquer le virage à gauche pour nous diriger vers l’autoroute, parce que sinon, ça sentait le sans faute.
Enfin, nous nous sommes arrêté à sur un petite colline pour manger le diner. On a eu du petites marmottes des champs et même si celles-ci avaient l’air mignonnes et innocentes, leur capacité à faire des trous à largeur de bras n’est pas à négliger. Je préférerai quasiment avoir des taupes dans mon jardin. Nous leur avons lancé un bout de carotte et ça n’a pas été long avant qu’elles ne l’aient complètement gobé.
Quelques temps plus tard, nous passâmes à côté de Calgary. On discernait, entre deux pompes à pétrole, les Rocheuses se dessiner. J’avais vraiment hâte de les voir, celles – là. Comme un rêve devenu réalité, nous arrivâmes enfin dans une route traversant les premières falaises. C’était vraiment, mais alors vraiment magnifique. Nous arrivâmes au camping où nous allions passer la nuit. Nous avons même acheté un répulsif à ours. Pour vous dire, ici, on ne rigole pas avec les grizzlys . Nous nous sommes posés un peu sur des chaises adirondac, devant une vue d’autant plus sublime.
Il y avait, à la gauche, une rangée de montagnes surplombées de verdure, dont une s’effilochait en pistes de ski. À droite, on trouvait une imposante falaise rocheuse qui faisait en sorte que les Rocheuses portent bien leur nom . En bas, une rivière à l’eau turquoise et incroyablement claire, avec son courant, nous berçait du gré des douces esquisses du vent.
On s’est couché sur la plage de galets avez mon père et on en a profité pour faire une prière à notre Seigneur Jésus Christ. Ça a fait beaucoup de bien Nous sommes finalement rentrés à la tente et nous nous sommes fait un feu de bois. c’est vraiment bête, parce que non père s’est coupé le doigt en voulant couper du bois. Ça pissait le sang, pas très beau à voir. Enfin bref, on a mangé de la bonne nourriture lyophilisée pour se donner des forces.
Demain s’apprêtait être une bonne journée de randonnée. Nous sommes d’ailleurs vite partis dormir après.